III) La musicothérapie
a- La musique qui soigne :

Il existe un usage de la musique dans le milieu médical appelé la musicothérapie. Depuis l’antiquité déjà on attribue certains « pouvoirs » à la musique, comme en Chine et en Grèce ou on lui donne même le statut de science au même titre que les mathématiques ou la médecine !
Mais ce n’est que dans les années 1960 que la notion de musicothérapie née avec de véritables preuves scientifiques et différents corps de métiers qui apparaîtront peu à peu.
La musicothérapie s’adresse à des personnes présentant des troubles psychiques, des troubles sensoriels, des troubles physiques et même neurologiques ou sociaux. Une certaine interaction doit se créer entre le patient, le musicothérapeute et surtout la musique elle-même. Ces thérapies apportent des soins, du soutien et de la rééducation pour les personnes présentant des difficultés de communication et de relation. La musique ne soigne pas réellement d’elle-même car le patient est le véritable moteur de sa guérison mais elle aide à mieux s'ouvrir au monde grâce à une plus grande expressivité et une meilleure communication avec son entourage. Il a été prouvé également que ces thérapies, permettaient de révéler le potentiel de créativité d'un individu d'avoir un meilleur rapport à lui même et au monde. La musicothérapie donne au patient le moyen de devenir sujet de ce qu'il vit.
A force d'exercer ces pratiques, les musicothérapeute ont pu distinguer ce qui touche véritablement les patients. Cela permet d'aider pour des maladies bien précises comme l'autisme infantile, des psychoses chroniques et autres troubles de la personnalité ainsi que des dépressions aiguës, des névroses, différentes phobies, des problèmes psychomoteurs, des troubles du langage, une liste qui pourrait s’allonger. Il faut ajouter également la possibilité de suivre des musicothérapies familiales.
La musicothérapie n’a rien de magique et ne manipule en aucun cas l’esprit du patient rien n’est fait sans sa volonté, il n’y a donc rien de néfaste, que des effets bénéfiques.
Pour soigner un patient, on va chercher à exploiter les propriétés de la musique et du son. On distingue deux modes d’approche :
-La première est la musicothérapie réceptives, ou le patient va écouter une liste de musique donnée en fonction de son entretient psychologique et d’un test de réceptivité à la musique, on soigne le sujet en le relaxant sous induction musicale ce qui réduit les états d’angoisses et les insomnies.
-La deuxième est la musicothérapie active qui est d’avantage axée sur les productions sonores et le travail de la voix pour faciliter la communication avec les adultes pour des enfants en grandes difficultés, le sujet va s’exprimer par le biais de la musique et du son. Cela facilite grandement la relation avec les autres.
b-Les effets de la musique sur notre corps
Ce graphique montre l’évolution du rythme cardiaque lors de l’écoute une musique au cours du temps. Notre courbe montre une évolution pour une musique gaie ou triste et une autre pour une chanson inspirant la colère. On voit une augmentation des deux courbes de T= 0 secondes à T=42 secondes, on passe donc de 56 battements par minute à 66 battements. Les courbes se croisent en deux points à T=38 secondes et T=42 secondes où le rythme cardiaque est donc le même. A T=42 secondes l’entrée d’un instrument soliste et un changement de tonalité du morceau. On observe alors un pic dans les deux courbes mais avec un rythme qui monte jusqu’à 80 battements part minutes pour la musique inspirant la colère contre 75 battements par minute pour la musique gaie ou triste à T=60 qui nous permet de dire que la musique inspirant la colère nous atteint plus que l’autre. Le rythme va ensuite baisser parallèlement pour les deux évolutions avec la colère toujours légèrement au dessous.
Les différents effets de la musique varient en fonction de beaucoup de facteurs, cela peut être en fonction des personnes, des conditions d’écoute, des interprètes de cette musique, de l’environnement, de notre état psychologique ou physique et même de notre posture. Bien évidement ces effets varient également en fonction de la musique écoutée, une musique douce aura tendance à atténuer une douleur, la musique classique va apaiser, et la musique techno peut améliorer les performances physique. La musique stimule énormément le cerveau. L’envie de danser ou de faire du sport pendant l’écoute d’une chanson que l’on aime et du à une montée d’adrénaline dans notre sang provoquée par celle-ci.